Nolwenn Faligot, jeune styliste de 21 ans, se prépare à son premier défilé professionnel « Breton Wave ». En partenariat avec Armor Lux, elle introduit de la modernité dans la mode traditionnelle bretonne.
Dernière ligne droite pour Nolwenn.
Ce soir, à 18 h 30, au Club Gradlon, c'est le grand saut.
Un premier défilé aux embruns bretons...
À seulement 21 ans, Nolwenn Faligot est en bonne passe pour se faire un nom dans le monde de la mode. Originaire de Plougastel, la jeune Bretonne poursuit ses études dans la prestigieuse école Central Saint-Martin's à Londres. Influencées par ses origines, ses créations de fin d'année en collaboration avec Armor-Lux, trouvent tout naturellement leur place au Cornouaille. Aujourd'hui, à 18 h 30, au Club Gradlon, elle lance son premier défilé professionnel « Breton Wave ». Y a-t-il une forme de modernité dans la mode traditionnelle bretonne ? Oui ! Il s'agit de montrer que la Bretagne n'est pas que traditions. Pour que ce soit moderne, j'ai notamment joué sur l'aspect brillant. La dentelle également a été réinterprétée au laser, un procédé moderne qui est pas mal utilisé en ce moment. La broderie traditionnelle aussi est présente mais mécanisée. Et puis, j'ai cassé les rayures et dans tous les sens du terme ! Comment cela a-t-il été perçu à l'étranger, où vous faites vos études ? Le regard extérieur que j'ai depuis Londres m'a aidée. Ici, on voit ça comme un cliché, un stéréotype. Là-bas, ça semble plus exotique. Cette distance m'a permis d'être plus libre qu'en Bretagne. On ne fait pas n'importe quoi avec les costumes traditionnels ! Mais finalement, ça a été bien reçu. Inspiration passagère ou marque de fabrique ? Le costume breton m'a toujours intéressée. Même si, bien sûr, la mode en général me passionne. Les formes des costumes traditionnels sont intéressantes notamment dans le détail comme les rides des jupes ou les manches. C'est quelque chose de récurrent, y compris dans quelques autres de mes projets. Il y a tellement à faire avec les costumes bretons ! C'est ma marque de fabrique. Il y a aussi les costumes marins que l'on retrouve avec les rayures, mais pas seulement. D'ailleurs, la collaboration avec Armor-Lux est plus que l'approvisionnement en tissu. En attendant, prête pour le défilé de ce soir ? Un peu stressée ! Pour la dernière ligne droite avant ce soir, tout le monde met la main à la pâte. Mon amie, Alizée Séguillon, étudiante en mode masculine, m'a beaucoup aidée malgré sa candidature pour devenir Reine de Cornouaille. D'ailleurs, les dix mannequins du défilé sont toutes d'anciennes reines de Cornouaille... Le projet avec le festival a été lancé seulement à la mi-juin. J'ai tendance à mettre la barre assez haut.