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Le blog présente la presse et l’actualité de NOLWENN FALIGOT ainsi qu’une série exclusive d’articles avec un point de vue singulier sur la mode, l’art et la culture ; en Bretagne, dans les Pays Celtes et au-delà.

Mode. Nolwenn file à l'anglaise


Faire les boutiques, ce n'est pas son truc. Nolwenn Faligot a toujours voulu être de celles qui créent les tendances, pas qui les suivent. Elle fête aujourd'hui ses 22 ans. Et dans quelques semaines, elle quittera son Plougastel-Daoulas natal pour intégrer Central Saint Martins, à Londres, la plus prestigieuse des écoles de mode.

Nolwenn Faligot Womenswear designer

Côté face, Paris est bien la capitale de la mode. Côté pile, c'est à Londres que tout se passe. Des étudiants du monde entier se bousculent pour entrer à Central Saint Martins, considéré comme le « berceau de la création ». Peut-être parce que de grands noms comme John Galliano, Stella McCartney ou encore Alexander McQueen y ont fait leurs armes. Peut-être aussi parce que le secteur de la mode affiche, là-bas, une croissance de 7 %, en faisant le deuxième de l'économie britannique. Peut-être, enfin, parce que des industriels et empires comme LVMH y font leur marché et recrutent à tour de bras. Une chose est sûre, cette année encore, ils étaient près de 2.000 à postuler. Certains pour la deuxième, voire troisième fois et avec des dizaines d'expériences dans leurs bagages. Mais la directrice, Louise Wilson, n'est pas réputée pour faire dans la dentelle. Elle n'en a retenu que 150. Ils auront un an et demi pour obtenir un master. Un an et demi pour profiter de cet enseignement unique, pluridisciplinaire et complètement décloisonné. Les meilleurs présenteront leurs modèles lors de la Fashion week de Londres, en mars 2015. Parmi ces designers en devenir : Nolwenn Faligot, 22 ans. Pétillante comme une ado à qui tout réussit et têtue comme une Bretonne, la jeune fille de Plougastel sait que pour poursuivre son rêve, il lui faudra énormément de discipline. Elle sait que la concurrence sera rude. Mais elle est prête à relever le défi.

Le costume breton pour inspiration Elle avait tout juste 11 ans quand elle a su ce qu'elle voulait faire. Et elle s'en est donné les moyens : 18 de moyenne durant toute sa scolarité, un bac Arts appliqués au lycée Vauban, à Brest, où ses professeurs ne l'ont pas oubliée, puis trois années de formation à Kingston University, en Angleterre, où elle a appris les rudiments de la mode, conforté ses ambitions et gagné en maturité. De leurs côtés, papa écrivain-journaliste et maman directrice d'une MJC l'ont toujours encouragée et permis à cet esprit créatif de se développer en multipliant les voyages et en lui faisant partager spectacles et expositions en tous genres. Restait l'aspect technique. Il y a quatre ans encore, elle savait à peine coudre un bouton. Aujourd'hui, Nolwenn coud, pique, ride, perle, brode... Bien sûr, le geste n'est pas toujours assuré. Et elle boit volontiers les conseils de couturières expérimentées. Mais proches et enseignants sont unanimes. Elle apprend vite. Très vite. Et commence même à faire émerger un style bien à elle, une vraie marque de fabrique. Membre du cercle celtique de Plougastel, elle a toujours adoré les costumes bretons. Comme la Quimpéroise Val Piriou à une époque, elle se plaît à les revisiter à l'infini. Avec toujours la même philosophie : « Mettre en avant le vêtement, pas le corps qui le porte ». Déjà une proposition d'emploi Et la vague semble prometteuse. Repérée par la créatrice Karen Millen, elle s'est déjà vu proposer un emploi. Elle a décliné l'offre préférant parfaire sa formation. Ses premières créations (ci-dessous) ont également séduit Jean-Guy Le Floch, patron d'Armor Lux, qui a accepté de sponsoriser son premier défilé. C'était en juillet dernier, lors du Festival de Cornouaille. Il a fourni les tissus et lui a ouvert ses ateliers. Elle a retroussé ses manches et réalisé chaque pièce de ses propres mains. Dix modèles haute couture à la croisée de la Bretagne et du Japon, pays où elle a déjà réalisé un stage, au côté d'Hiroko Koshino. Les commandes n'ont pas tardé. Mais tout va très vite. Elle n'a pas encore estimé les coûts. Encore moins réglé les aspects juridiques et administratifs d'une telle aventure. Une seule certitude. Après avoir pensé à « Breton wave », elle sait maintenant que sa griffe s'appellera NF. Comme Nolwenn Faligot. Tout simplement.

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